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Bienvenue au Sénégal.

Au gré des balades, des événements, des visites (qu'on espère nombreuses!), nous partagerons avec vous des moments de notre vie ici. N'hésitez pas à réagir, à nous faire part de vos impressions. Ce pays est le notre pour quelque temps, laissez-nous vous le montrer.

C&T

lundi 26 décembre 2011

Blaise 0 - Vidéoprojecteur 5

Un Noël à Dakar...c'est un peu bizarre.
D'abord, il fait chaud, assez pour aller se faire une petite baignade! Ensuite, du fait de la majorité musulmane du pays (seulement 5% de catho pour 95% de musulmans), on ne ressent pas vraiment "l'esprit de Noël": pas de chansons niaises en boucle dans tous les endroits publics, pas de grands magasins blindés de gens à la recherche de cadeaux, pas de sapins à la maison, pas de reportage dans les JT télévisés des lettres d'enfants au Père Noël... Difficile donc. Mais, avec une bonne bande de potes, quelques bonnes bouteilles autour d'un bon repas, des feux d'artifice dans toute la ville visibles de notre balcon, on a fêté Noël et on s'est bien amusé! 

Alors JOYEUX NOËL à tous!!! 
En petit cadeau, un Blaise en action!
 

 

mardi 13 décembre 2011

On va par-ci on va par-là mais on revient toujours chez Hoballah...


      Hoballah, de son prénom Habib, c'est un petit papi dakarois à la tête d'une caverne d'Ali baba. C'est un vieux libanais qui s'est lancé dans le commerce. Avec ses deux fils il gère un supermarché. On y trouve tout. Nous y avons par exemple déjà acheté : un super robot de cuisine que nous avons ramené parce qu'il avait une prise anglaise, du pain pita, un battant de toilette, plein de vache qui rit, du bastidon (=pastis à 3€ le litre), des crochets pour fixer la moustiquaire, le déo qu’on aime bien et qu’on ne trouve pas ailleurs, un ventilateur, du pinton (=un mélange de pain et de thon), de la vaisselle en tout genre, le charia hebdo, le canard enchainé, des olives fourrées au piment qu’elles sont trop bonnes, de la fourme d’ambert ou du bleu d’auvergne... La liste est sans fin.

      Il faut avoir le temps, il faut avoir l’œil parce que là-bas, on ne range pas, on entasse. Mais tout est fait pour nous plaire : sympathie ambiante, toujours quelqu'un pour nous aider, des prix convenables et, depuis la rentrée, une annexe de la plus bonne boulangerie de la ville s'y est installée!
      Chez Hoballah, même si on n’a pas un sou en poche, on peut remplir un plein caddie et partir sans payer (avec quand même le montant dû noté sur un petit cahier). Chez Hoballah, on peut faire 24 000 fcfa de courses (par exemple) et payer avec un chèque de 150€ (=100 000 fca) comme ça on paie nos courses et en plus on fait du change ! Chez Hoballah, il y a des gens qui font leurs courses pendant 6 mois sans payer et qui font un énorme chèque à la fin. Bref, nous on adore!

lundi 7 novembre 2011

Tabaski

Aujourd’hui, on ne travaille pas ici. On fête la tabaski, soit l’équivalent de l’Aïd el Kebir. Une sombre histoire de sacrifice d’Abraham. Bref, il en résulte que chaque homme musulman doit, ce jour-là, tuer un mouton, l’animal sacré.
Dakar est depuis quelques jours en ébullition. Les éleveurs de brousse se rapprochent des villes, jusqu’à s’installer au cœur des cités. Le long des grands boulevards sont parqués des centaines de moutons, toutes tailles, toutes races. Il y en a pour tous les goûts, et toutes les bourses !


Anon, le jeune homme en photo avec son mouton nous a expliqué qu’un mouton « acceptable » valait environ 85 000 fcfa (=130€) et que son plus beau mouton coutait 300 000 fcfa (=450€). En sachant que le salaire moyen d’un sénégalais est de 70€/mois, on comprend vite que l’achat d’un mouton n’est pas toujours facile, mais pourtant obligatoire pour les musulmans. Certains s’endettent, ou n’achète qu’un seul mouton pour la famille.
L’idée même de la Tabaski, c’est le partage. Une fois les prières faites, le mouton tué, découpé, préparé, on mange tous ensemble. Les familles font le tour des amis, des voisins pour partager un repas.

Ce matin, vers 10h, nous avons bénéficié d’un super spectacle depuis notre balcon. 4 moutons se faisaient découper juste en bas. Ils y vont aux couteaux (tous formats), au coupe-coupe. On enlève la peau d’abord, on s’attaque aux pattes, puis le reste. On a eu un peu peur quand ils ont coupé les cornes à coup de machettes... Maintenant l’air de Dakar est empli d’effluves de mouton, méchoui géant !
Je viens de recevoir un message d’Anon, l’éleveur de moutons dakarois : "Dieu nous offre la grâce de passer une tabaski encore. Qu’IL en soit loué. Bonne fête de Tabaski. Soyez comblés des grâces du Très haut. Anon". C’est ça l’esprit Tabaski !!!

Info linguistique :
Ce qui est génial dans l’apprentissage du wolof, c’est qu’on en apprend énormément sur la culture africaine et sénégalaise en particulier. Ici, la culture est traditionnellement orale, donc, parler le wolof c’est comprendre les codes, les us locaux. Par exemple, aujourd’hui, demain et dans les prochains jours, il faut dire, à toutes personnes que l’on rencontre "Baal Ma Aq". Si on essaie de le traduire, ça doit donner quelque chose comme ‘Pardonne moi pour les torts que j’ai pu te faire’.
On nous a expliqué que, consciemment ou non, chaque jour, on embêtait/dérangeait/gênait des gens de notre entourage. Que ce soit en réveillant le voisin malade le matin en mettant la radio trop forte, en déplaçant quelque chose de fragile sur le bureau d’un collègue, en bousculant quelqu’un dans la rue, les torts que l’on causent peuvent être volontaires ou non, mais ils sont bien réels. Les jours de fête religieuse, comme la Tabaski, sont l’occasion de s’excuser pour nos erreurs passées et de repartir sur de bonnes bases avec tous ceux qui nous entourent. Je vous donne la conversation complète, avec traduction :
« Baal ma aq. Pardonne moi pour les torts que j’ai pu te faire.
_ Baal ma na. Je t’ai pardonné.
_ Yal nanu Yalla baal. Que Dieu nous pardonne à tous les 2.
_ Amiin, ñu bokk. Amen, je te souhaite la même chose. »
Bonne Tabaski et dewenati !!!

dimanche 30 octobre 2011

L'île mystérieuse

Pour aller aux îles de la Madeleine il faut se rendre à Soumbédioune (le marché aux poissons) et trouver M. "casque bleu". Il est très repérable! Pour 5000 fcfa, il fournit gilets de sauvetage et assure la traversée. Il convient d'abord d'aider les pêcheurs à mettre la pirogue à l'eau. A l'aide de gros rondins, on fait rouler l'embarcation sur le sable puis on attend l'aide des vagues qui l'attire au large. Elle est belle notre pirogue, elle a quelques fuites mais elle file droit devant. 4 km nous séparent des deux îles. Seule l'île aux Serpents, la plus grande, est accessible. Nous partons explorer alors que Casque Bleu entame sa sieste. L'endroit est magnifique, nous sommes seuls. On a de la chance: c'est marée basse, on va pouvoir crapahuter et c'est la fin de la saison des pluies, la nature est luxuriante.

Le nom de l'île ne veut pas dire que l'Aspi-venin est obligatoire pour les visiteurs, mais vient d'un simple malentendu. La tribu native de Dakar, les Lébous, y trouvèrent un sergent rebelle de l'armée française qui avait obtenu l'autorisation d'y vivre. Ce monsieur s'appelait M. Sarpan mais les Lébous ne le comprirent pas et la dénommèrent "île aux Serpents". C'est aujourd'hui le plus petit parc national du monde (40ha) et regorge d'oursins, de cormorans, de phoetons, de tortues, de baobabs nains (il y a trop de vents pour qu'ils grandissent), d'insectes en tout genre.

Une petite crique pour se baigner, un peu d'escalade pour atteindre le point culminant de l'île ou le sommet d'un baobab, une étude approfondie de la faune locale avec la rencontre d'une tortue géante en plein repas, l'observation d'une fourmilière ou la découverte d’œufs dans les nids de cormorans, en somme, nous nous sommes offerts un belle journée de calme et de détente en pleine nature, à quelques encablures de la bruyante et oppressante Dakar...

mercredi 12 octobre 2011

Petites brèves du week-end:

- Nous avons emménagé dans notre nouvel appart! On y est plutôt bien, on a de l'espace (surtout qu'on a très peu de meubles!), Blaise est là, on a de l'eau, de l'électricité, et _Ô Miracle_ internet!!! Il faudra s'habituer à la chaleur et aux coupures de courant assez nombreuses mais dans l'ensemble, on est aux anges. La chambre d'amis attend ses premiers invités!

- Vendredi soir, nous avons croisé Monsieur Abdoulaye Wade, président de la République depuis le 1er Avril 2000 et potentiellement candidat à la prochaine élection en Février prochain (on fera un article spécialement sur lui). On roulait tranquillement sur la corniche, dans les embouteillages, à la débauche et on a croisé un convoi Impressionnant de 4x4, de voitures aux vitres teintées, de motos, et...en fin de cortège, une ambulance. C'est grâce à ce petit détail qu'on a pu savoir que c'était le Président, car ce dernier ne se déplace qu'accompagner de son ambulance personnelle. C'est prometteur tout ça! (Bon, en même temps, c'est vrai, il a "officiellement" 85 ans).

- Et, pour finir, info primordiale à vous communiquer. Vous n'y avez surement pas pensé mais, si, certes, vous devez vous lever tôt pour supporter notre XV national, c'est encore plus difficile pour nous! Pourtant, samedi, réveil à 6h30, pour être dans un des deux seuls bars de Dakar ouverts (le proprio est un Toulousain fan de rugby), El Toro, avec une petite bande d'irréductibles. Beau match. On est contents parce que, samedi prochain, on peut faire la grasse mat jusqu'à 7h!!!!

Photos de l'appart sous peu...

mardi 4 octobre 2011

Dimanche, nous sommes montés au Phare des Mamelles.


Construit en 1864, il a pu suivre l'évolution de la capitale "depuis 147 ans", nous dit le gardien. Il surplombe la ville et de là-haut, on aperçoit toute la presqu'île dakaroise, toutes ses îles, son immense aéroport qui prend toute la place. Vu d'ici, au premier coup d’œil, ça ressemble juste à une grande ville parmi d'autres. Des immeubles, des routes, des panneaux publicitaires...

Mais, en y regardant de plus près, on s'aperçoit que ça grouille en bas. Les cars rapides (sorte de mini-bus décorés qui font office de transport en commun), les scoots, les vieux tacos font la course sur la corniche et déversent de grosses fumées grises. Les bâtiments sont, tout compte fait, un peu particulier. Les chantiers pullulent. Tas de ciment, engins, ouvriers, échafaudages. Et puis, les routes sont souvent des pistes; on distingue des vendeurs de rue: plantes vertes, fruits & légumes, porte-manteau, miroir, cacahuètes; les avions décollent en plein centre-ville et rasent les maisons qui sont construites aux portes de l'aéroport; les pirogues rentrent et sortent des ports de la ville, chargés de poissons qui sont vendus directement sur les plages.


En définitive, cette ville n'a rien d'une ville comme chez nous. C'est une ville en mouvement, une ville active, vivante. D'ici quelques mois, elle sera déjà transformée.
Perchés sur notre bute, on se dit qu'on reviendra, dans 15 ans, pour voir ce que Dakar sera devenu... On sera surement très surpris.

dimanche 2 octobre 2011

A Dakar, le dimanche, il fait CHAUD.

Nous avons donc décidé d’aller faire un tour dans le parc ombragé de Hann, immense parc de quelques 60 hectares à quelques kilomètres de chez nous. Certes, l’entretien n’est pas tellement la priorité mais c’est vraiment un endroit sympathique pour pique-niquer, se balader ou observer la faune et le flore sénégalaise (marais, pépinière, zoo…). On y croise des oiseaux, un magnifique calao, quelques milans et des échassiers, des « Bois Sacrés », dans lesquels nous n’avons pas osé pénétrer, des statues géantes de lion, et, ne l’oublions pas, le zoo.

Du zoo de Thoiry, à celui de Montevideo, il y avait une marge. Mais, celui-là, c’est encore autre chose. La plupart des animaux sont seuls, l’eau de leurs abreuvoirs a une couleur sympathique mais douteuse, tout comme leur nourriture, de bonnes grosses carcasses de moutons violettes et pestilentielles pour les lions… Nous avons discuté avec une soignante. Ils ont l’air de vouloir faire les choses bien, cependant, comme pour beaucoup de choses ici, les moyens manquent (l’entrée à 75 fcfa =0,10€ pour les enfants et 350 fcfa=0,50€ pour nous). Et les animaux sont les premières victimes. Loin de moi l’idée de faire de la pub à BB, mais ça nous a un peu chamboulés. Si on avait eu un plus grand jardin, on aurait sérieusement pensé à ramener ce petit ânon esseulé !

Sympa quand même, on a vu des vrais porcs-épics pour la première fois! Ca vaut autant que les carpinchos (=plus gros rongeur du monde, animal moche, improbable et doucement cocasse qui pullule en Uruguay) !

lundi 26 septembre 2011

Ouverture officielle du blog.
Pour commencer, cette petite photo:
- Oui, on a le droit de rouler sans casque! (bon, là, j'avoue, c'était juste pour la photo),
- Effectivement, les panneaux ne sont pas de première jeunesse mais tant que c'est lisible,
- Vous saurez trouver la signification du nom de notre blog...?
La bise à tous, à très vite.